troupeau mixte qu'en pensez vous?

Bonjour,

J'aimerai avoir votre avis sur les troupeau mixtes avec plusieurs races (en ovin ou caprin) mon problème c'est que j'aime beaucoup de races^^
quels avantages et/ou inconvénients voyez vous?

Pour ma part ce serait par exemple
+ on a plusieurs qualité de lait différente
+ des adaptation a des territoires différente (par exemple les alpines valorisent plus l'herbe que les roves mais ces dernières mangent moins de foin et valorisent plus la partie parcours)

- troupeau pas homogène

Pour faire du bon lait equilibré c'est l'ideal (je connais une eleveuse avec 6 races de vaches laitieres)
Par contre pour gerer les saillies c'est plus couteux (IA ou beaucoup de males) ou alors croisement pour arriver à une souche maison equilibrée et adaptée à la ferme
Pour la pature certaines races ne se supportent pas trop quand il n'y a pas trop à manger

je serai tentée par les pyrénéennes (mais j'ai peur qu'elles ai trop chaud), les anglonubiennes j'aime bien aussi, les saanen je pense pas qu'elles soient très adapté a mon territoire, mais voilà des races rustique et si possible en petits effectifs...

Nous sommes en parcours aussi ici (100% parcours de montagne en landes et sous-bois) et les Alpines s'éclatent et valorisent très bien ce qu'elles y trouvent.

Pour les Pyrénéennes, fais gaffe, car en général elles se mélangent très mal avec d'autres races et son très bagarreuses. Pour la chaleur, dans certains coins des Pyrénées il peut faire aussi très chaud donc je ne pense pas qu'il y ait de souci.

Chez nous, à choisir entre deux races "montagnardes", nous opterons plutôt pour de la Massif Central qui est plus posée et qui à priori donne un lait de meilleure qualité (les Pyrénées n'ont pas beaucoup de lait et leurs taux ne sont pas non plus extraordinaires dans la plupart des élevages). Même si je ne suis pas contre quelques croisées Pyrénées (mais pas des pures, c'est sûr).

Nous "testons" les anglo-nubiennes et chez nous, même arrivées jeunes, elles sont moins à l'aise que nos alpines du même age en parcours. Elles ne grimpent pas partout et on tendance à rester un peu dans nos pattes. Mais nous allons poursuivre l'expérience et tester les croisements, vu que nous venons de récupérer un bouc anglo !

Et question stupide, meme si c'est une race a tres faible effectif, des Catalanes :?: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Oui les catalanes je connais deux éleveurs vers chez moi. J'aime bien aussi.

labelechevre a écrit:

Oui les catalanes je connais deux éleveurs vers chez moi. J'aime bien aussi.

Il me semble que côté lait, c'est pas franchement çà

Mais la quantité n'est pas la priorité chez moi^^ sinon je n'aurai pas pris des Roves

Bonjour
La mixité je ne suis pas contre mais pose assez de problèmes, la cohabitation n'est pas évidente surtout avec la Rove, probléme de multiplication des boucs et les loupés engendrés, le désaisonnement notamment avec L'anglo. Je verrais 3 races max pour apporter la qualité au lait. Perso je vais faire un test avec un bouc Grigia, race trés rustique aussi,croisé sur des Lorraines, pour apporter du squelette et de l'aplomb, côté lait la race n'est pas ridicule, taux de reproduction égal à 2. Bien sûr ça va prendre au moins 5 ans avant d'optenir le résultat escompté mais je le fait par passion et nullement pour en vivre, je vois mal un éleveur pro se lancer sur ce genre d'aventure sans garantie.
Bien à vous arbur54

excellent raisonnement très instructif .. merci

Re bonjour
Pour la qualité de lait en quantité raisonnable, trois races socialement calmes, MC, Lorraine en parcours et Poitevine en pâture (attention aux clôtures) ou encore de la Savoie. La Rove ou la pyrénéenne ont bcp de mal avec la mixité. L'Anglo donne un lait de trés bonne qualité mais le parcours n'est pas son truc , peut rester en enclos avec de la poitevine.
La gestion des boucs devient un casse tête pour éviter des croisements à tout va, de plus entre races ils vont se cogner. Pour le folklore c'est beau, pour en vivre c'est compliqué. Dans la région du Valais en Suisse les troupeaux de Col Noir du Valais sont élevés pour l'attrait touristique, les éleveurs sont indémnisés par la région, s'il fallait qu'ils vivent du lait ils seraient tous morts de faim.
Les races ont toutes un attrait quelconque, mais il faut absolument éviter les croisements anarchiques
et sortir les bêtes de leur contexte d'origine, il en va de la sauvegarde des races.
A vous lire. arbur54

Les deux Anglos que nous avons ainsi que notre bouc s'éclatent en parcours de montagne, même si elles s'éloignent moins que les Alpines (à voir sur les suivantes).... Je pense que les chèvres font avec ce qu'elles ont et s'habituent à toute situation : parcours, pâture en enclos... surtout si on les y met jeunes.

Notre bouc Anglo vit dans une cabane avec un Alpine et ils s'entendent très bien et dorment ensemble.

Et pour les croisements à tout va entre races, où est le problème ? C'est justement ça qui est intéressant et qui permet de renouveler une génétique de plus en plus pauvre dans chaque race (en Alpine, en IA, j'avais appris qu'il ne restait que 40 familles de boucs pour toute la France !!!).

Après, pour les caractères et la mixité, je pense aussi que les Roves et les Pyrénées sont les plus difficiles à mélanger avec d'autres races.

Il est vrai que l'on a les chèvres que l'on élève, mais chaque race converse malgré tout ses traits de caractère gènétique. Perso je ne suis pas favorable aux croisements anarchiques entre race non commune, je milite plutôt pour la sauvegarde des races, et pour se faire je préconise l'intégration, c'est dans ce sens que je rentre un bouc Grigia que je vais accoupler avec des Lorraines pures en gardant tjs les chevraux, aprés 5 generations je devrai approcher d'une souche permettant de créer une famille de boucs de +.
L'éleveur qui me fournit le bouc à qui je cède des chevrettes fait de même à l'opposé, une famille de chèvres de +
C'est un travail de patience mais la gènétique me passionne, c'est ma conception de l'intégration, mais ne réussit pas entre toutes les races.

De mon côté, je penche aussi pour la mixité. On obtient un troupeau unique à notre image et à l'image de notre terroir mais je suis ravie qu'il y est des éleveurs de pure race pour pouvoir introduire du sang neuf avec des caractéristiques établies dans le métissage.
Méthode testée et approuvée avec les poules et que je vais réitérer avec les biquettes. En février, je vais chercher 5 ou 6 provençales (non mottes sera le seul critère de choix) et je prendrais un chevreau rove issu d'un élevage de chez moi et accoutumé à l'humidité océanique. Il y a du rove dans la provençale donc on est pas dans un grand métissage mais ce sont des chèvres qui me plaisent et qui sentent ma Provence natale...